La direction de l’animation, de la recherche, des études et des statistiques du ministère du Travail vient de publier une étude sur l’insertion professionnelle des réfugiés, réalisée à partir de données initialement collectées en 2010. Si les chiffres sont anciens, ils permettent cependant de brosser un tableau de tendances, dont voici les principaux enseignements.
En 2010, 39 % des réfugiés étaient en emploi, soit 53 % des hommes et 19 % des femmes. Les réfugiés ont un peu plus de difficultés à trouver un emploi que les autres titulaires d’un titre de séjour. Pour les femmes réfugiées, les contraintes familiales, associées à une arrivée généralement plus récente sur le territoire français, constituent souvent un frein pour s’insérer sur le marché du travail.
Les réfugiés ont, par ailleurs, un sentiment de déclassement plus prononcé : 38 % d’entre eux considèrent qu’ils occupent une position professionnelle moins favorable que celle qu’ils avaient dans leur pays d’origine contre 26 % pour les détenteurs d’un titre de séjour familial et 14 % pour les salariés. Cependant, trois ans après la première interrogation, les taux d’activité et d’emploi des réfugiés se redressent fortement.
Lire l’étude complète sur le site du ministère du Travail ici.