Dans le cadre du Festival d’Angoulême qui a lieu du 26 au 29 janvier, la Diair met à l’honneur des « rendez-vous culture » de ce mois-ci des bandes-dessinées abordant la question de l’exil et des personnes réfugiées.

Photo : éditions FUTUROPOLIS

Parue en février 2021, la bande-dessinée Chez Nous…paroles de réfugiés, créée par Marco Rizzo et Lelio Bonaccorso, retrace plusieurs récits de personnes exilées qui ont quitté leur pays et se sont installées en Italie.

Dans cet album co-édité par Amnesty International, les deux auteurs se mettent en scène et enquêtent sur les conditions d’accueil des personnes exilées en Calabre. Dans  cette région du sud de l’Italie, les nombreux migrants qui viennent s’installer contribuent à faire revivre des petits villages tel que Riace, jusqu’alors progressivement abandonnés par ses habitants.

A travers six témoignages, cette bande-dessinée aborde les difficultés de l’accueil : les obstacles rencontrés par les personnes exilées une fois arrivées en Calabre, mais aussi par les difficultés qu’ont  les Italiens à prendre en compte la différence culturelle les séparant des nouveaux venus.

Chez Nous…Paroles de réfugiés permet de mieux comprendre la situation d’exilés, la violence des parcours migratoires et les carences du système de la demande d’asile en Italie.  Il témoigne également de la capacité humaine à toujours garder espoir et à savoir se réinventer en toute circonstance. Ces moments de solidarité, que les exilés vivent à maintes occasions, nourrit aussi leur reconnaissance envers ceux qui les ont accueillis. Ishak, Egyptien chrétien copte ayant quitté son pays car persécuté pour sa religion, répond à la question de Lelio, le dessinateur :

« – Tu voudrais retourner en Égypte, Ishak ? – Jamais de la vie, mon pays c’est l’Italie. C’est ici que je suis né une deuxième fois. »

Aller au contenu principal