Le 11 février dernier, la Délégation interministérielle à l’accueil et l’intégration des réfugiés (DIAIR) a fêté le premier anniversaire du grand programme Volont’R de service civique pour et avec les réfugiés.
Une centaine de jeunes en service civique, des associations et des représentants de diverses institutions (Agence du Service Civique, Ministère de la Culture, Académie Française…) ont répondu à l’invitation d’Alain Régnier pour célébrer leur engagement au Musée National de l’Histoire de l’Immigration.
Historique du Grand Programme Volont’R
La Délégation interministérielle à l’accueil et l’intégration des réfugiés (DIAIR) a lancé, à l’automne 2018, un grand programme de service civique pour et avec les réfugiés. Ce grand programme, baptisé « Volont’R », proposait, d’une part, à 1 500 jeunes citoyens de s’engager dans une mission de service civique en faveur des réfugiés et, d’autre part, à 500 jeunes réfugiés de faire l’expérience de l’engagement citoyen en effectuant un service civique adapté à leur situation, c’est-à-dire avec un accompagnement renforcé en français, des ateliers d’insertion professionnelle et la construction d’un projet d’avenir.
Les clés du grand programme ont été confiées à quatre associations qui ont soumis à la DIAIR des projets structurants pour les jeunes réfugiés, sous l’égide de l’Agence du Service Civique.
Ainsi, Unis-Cité, la ligue de l’enseignement, Concordia et Solidarités-Jeunesses ont accueilli, tout au long de l’année 2019, près de 300 jeunes réfugiés qu’elles ont formés et accompagnés sur le chemin de l’intégration.
Premières rencontres nationales du grand programme Volont’R
C’est cet engagement que le Délégué interministériel à l’accueil et à l’intégration des réfugiés, Alain Régnier, a souhaité célébrer en organisant le premier anniversaire du grand programme au Musée national de l’histoire de l’immigration.
Cette journée, présentée par Ségolène Chaptal, ancienne volontaire en service civique et lauréate de l’Institut de l’Engagement, a alterné conférences, ateliers artistiques, tables rondes et représentations sur scène.
François Héran, sociologue, démographe et président du conseil d’orientation du Musée national de l’histoire de l’immigration, a ouvert la journée en appelant de ses vœux une parole de raison plutôt qu’un discours de peur vis-à-vis des réfugiés.
Puis Béatrice Angrand, Présidente de l’Agence du Service Civique, a rappelé qu’accueillir signifiait s’engager et se donner les moyens pour intégrer l’autre.
Cette conférence d’ouverture a permis de présenter Réfugiés.info, la plateforme numérique de la Diair et le pass culture, une application gratuite qui relaie une offre culturelle géolocalisée destinée aux réfugiés de 18 ans.
Les discours ont bientôt laissé place à des ateliers créatifs pour agiter les corps et les esprits et changer les regards. Le Musée de l’histoire de l’immigration a ainsi retenti des pas du chorégraphe Yanice Djae; le dessinateur Fix a déroulé ses posters et sorti ses feutres ; la comédienne Nicole Cherpail a théâtralisé le réel et les professeurs Donatienne Woerly et Déborah Aboab ont bâti des ponts entre les langues. Enfin, les volontaires en service civique du Musée national de l’histoire de l’immigration ont poursuivi l’exposition « Paris-Londres » du musée en confectionnant avec les jeunes un fanzine (« fan-magazine« ) qu’ils ont ensuite offert à Alain Régnier.
Barbara Cassin, académicienne et grand témoin de la journée, a évoqué les accents des jeunes réfugiés dans toute leur musicalité et a dit combien des mots simples, prononcés par ces jeunes venus d’ailleurs (« nuage, ciel, soleil ») prenaient une soudaine lumière.
Alain Régnier a clôturé cette journée en exprimant son émotion et sa fierté de voir l’intégration se décliner aussi sous le signe d’une immense fête.