Quel est votre parcours professionnel ?

Je m’appelle Abdoulhadi Nasser Mohamed, je réside à Vichy, et je suis de nationalité Yéménite. En 2015, la situation de situation de conflit au Yémen commença et ne m’a pas permis de continuer ma scolarité, mon niveau d’étude s’arrêta à la terminale. J’ai été contraint de demander l’asile auprès de la France et je suis arrivé sur le territoire français fin 2021. Après l’obtention de ma protection internationale, j’ai eu de grandes difficultés à maîtriser la langue et la culture françaises et ainsi poursuivre mes études.

Aujourd’hui, j’ai repris mes études à l’université de Clermont-Ferrand pour valider le diplôme d’accès aux études supérieures (DAEU B). Je suis également bénévole dans une association d’intégration par la langue française (FLE) et d’accueil de réfugiés comme moi.

De quelle manière êtes-vous engagé auprès des personnes exilées en France et quels sont vos champs d’expertise ?

Dès mon arrivée en France, je me suis engagé auprès des réfugiés, cela m’est essentiel. Je participe aux activités d’associations locales qui œuvrent pour l’intégration des réfugiés par la culture et les loisirs. Par exemple, je m’implique dans des maisons de jeunes ou des écoles de devoirs qui proposent des activités culturelles et créatives.

Les associations offrent également des cours de langue, qui sont un excellent moyen d’aider les réfugiés à s’intégrer dans la société française. De plus, l’organisation de sorties culturelles permet de familiariser les réfugiés avec la culture locale via des visites de musées, des spectacles, ou des événements culturels. Aujourd’hui, j’aide les nouveaux arrivants à mieux s’intégrer dans leur nouvelle vie, car ils rencontrent souvent des difficultés d’isolement provoquant un échec dans l’intégration.

En plus de ces engagements, je participe activement lors d’événements pour la lutte contre le dérèglement climatiques notamment ceux liés à la sécheresse. La crise climatique, préoccupation majeure, ajoute une dimension supplémentaire à prendre en compte dans notre monde. Je m’efforce de sensibiliser et d’agir afin d’atténuer ses effets. Mon implication dans ces événements vise à promouvoir les pratiques durables et à soutenir les communautés affectées par le dérèglement climatique. En effet, le nombre de personnes affectées par ces changements augmente et les mouvements de population tendent également à augmenter.

Qu’est-ce que la participation des personnes réfugiées pour vous et comment pourrait-on aller plus loin ?

Je crois pleinement à la nécessité d’impliquer et de renforcer la participation des réfugiés afin de faciliter leur intégration . J’ai quelques pistes d’action :

• Soutenir l’intégration par le sport et la créativité : Le sport et les activités créatives peuvent grandement contribuer à l’épanouissement des réfugiés dans des clubs sportifs ou des ateliers artistiques.
• Promouvoir les droits culturels : Informer sur les droits culturels des réfugiés et soutenir des initiatives qui visent à maintenir leurs pratiques culturelles tout en favorisant leur autonomisation par l’éducation et la formation.