Le mercredi 07 novembre dernier, s’est tenu à Paris à l’initiative de la Diair, et en partenariat avec l’Inalco qui nous  accueillait, une journée au cours de laquelle universitaires, associations et personnes réfugiées ont pu échanger sur la manière de mettre en œuvre une forme de « participation » à l’élaboration et au suivi des politiques publiques qui les concernent. Cette journée qui s’inscrivait dans le cycle des « fabriques » du Lab’R de la délégation fut un bel événement, rassemblant une quarantaine de personnes pour des ateliers de travail qui ont permis d’amorcer une démarche de mise en place avec les associations qui se sont engagées à déployer le projet dans leur propre réseau.

La journée s’est articulée en deux temps : une matinée consacrée à la formation des personnes réfugiées à la prise parole en deux ateliers intitulés « les difficultés et les leviers de la prise de parole », et comment « construire un discours collectif » animés par l’association Aequitaz. L’après-midi, les participants se sont répartis en trois ateliers : Le premier intitulé « Femmes et Familles » a été animé par l’association France terre d’asile (FTDA) et la Croix rouge française. Le HCR et France urbaine ont animé l’atelier « participation des réfugiés aux politiques locales ». Enfin le troisième atelier était animé par l’Ordre de la Croix de Malte et le réseau Mens sur le thème « la contribution des réfugiés à la Stratégie nationale ».

Parmi les invités Yvette Murkasabe, journaliste burundaise en exil en France, membre de la Maison des journalistes, a pris la parole lors des ateliers organisés tout au long de la journée.

Cette journée s’est achevé par une restitution des ateliers devant le Délégué interministériel. Chaque groupe constitué de personnes réfugiées a fait part de son point de vue, de son parcours, des situations du quotidien rapportées par les intéressés et a présenté des préconisations en faveur d’une intégration réussie. Ce moment a donné lieu également à des questions-réponses des participants au Délégué interministériel, qui a conclu la séquence par des propositions d’engagements possibles à moyen et long terme notamment sur les questions liées à la maîtrise de la langue française, le logement et l’emploi, afin de faciliter leur intégration.

Au-delà des échanges, cette « fabrique » a permis d’une part de tester une méthodologie et d’autre part d’avoir une première préfiguration d’un groupe consultatif de réfugiés. Les suites de ces échanges pour la Délégation sont l’accompagnement dans les prochains mois au déploiement de la démarche auprès des premiers partenaires et de mobiliser plus largement d’autres associations dans les territoires.

 

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