Ce mardi 11 février 2020 la Diair organisait les Premières rencontres nationales du Grand programme de Service civique «Volont’r» pour et avec les réfugiés à Paris, au Musée national de l’histoire de l’immigration – Palais de la porte Dorée, lieu symbolique et de référence.

Avec les 120 Jeunes en service civique réunis parmi lesquels un grand nombre de jeunes réfugiés, leurs tuteurs, et la centaine d’acteurs institutionnels ou associatifs qui ont participé, l’objectif était de croiser les expériences, réfléchir ensemble, et de faire de la créativité de chacun une ressource partagée pour «changer les regards».

C’est Ségolène Chaptal lauréate de l’Institut de l’engagement, ex-volontaire en Service civique, qui a éveillée l’attention des 200 personnes réunies en dévoilant le programme de la journée.

Cet événement à débuté avec une « conférence d’ouverture » au cours de laquelle sont intervenus successivement Sébastien Gokalp, directeur du Musée national de l’histoire de l’immigration (MNHI – Palais de la porte Dorée) et François Héran, récemment nommé président du conseil d’orientation du Musée, pour dire chacun leur plaisir à accueillir cette journée qui s’inscrit bien dans la continuité des actions du MNHI et l’histoire de notre pays.

« La France, grand pays d’immigration depuis 1850 » F. Héran

Alain Régnier, Délégué interministériel Diair à officiellement ouvert la journée puis donné la parole à Béatrice Angrand, présidente de l’Agence du Service civique, qui porte le dispositif Volont’r. Pour cette dernière, «il faut se donner les moyens d’intégrer l’autre dans la cité» «s’ouvrir à l’hospitalité et reconsidérer les valeurs que nous voulons faire vivre au plus près de nous».

« Accueillir signifie s’engager, se donner les moyens pour intégrer l’autre. C’est en partie ce qu’apporte le Service Civique avec le programme Volont’r » B. Angrand

Cette conférence d’ouverture à également permis à Hugo Stephan, web designer pour le Lab’r, le laboratoire d’innovation publique de la Diair, de présenter devant l’assemblée la plateforme numérique «Réfugiés.info» à destination des réfugiés et des personnes les accompagnant. «Réfugiés.info» entend faciliter l’accès de tous aux informations pour construire leur parcours, et s’appuie largement sur les contributions des acteurs et la mutualisation des informations.

La seconde moitié de la matinée était consacrée à des travaux en ateliers créatifs et de travail en co-construction : pour faire bouger les corps et les esprits et changer les regards portés sur les personnes réfugiées.

Atelier danse Hip-Hop animé par Yanice Djae / Cie Massala

Ainsi, les jeunes en mission se sont répartis en 5 groupes pour se diriger vers les ateliers : danse Hip-Hop animé par le chorégraphe Yanice Djae ; bande dessinée, animé par le dessinateur Fix ou bien encore théâtre, écriture multilingue, fanzine.

Les partenaires institutionnels ou associatifs présents se sont, de leur coté retrouvés pour un atelier format World-Café animé par Animafac autour de 6 sujets : Langue et culture, Culture et intégration, missions et accessibilité, coopération des acteurs, préparer l’avenir après le Service civique, informer les jeunes réfugiés en mission.

L’objectif ? Identifier les freins, leviers, bonnes pratiques et contacts utiles puis voter pour les trois meilleures propositions de chaque sujet.

Ces ateliers ont été interrompus pour le temps de la pause méridienne pour un buffet proposé par Mam’Ayoka, traiteur solidaire et éco-responsable qui s’attache a transformer les savoir-faire culinaires de femmes éloignées de l’emploi en transformant leur talent pour la cuisine en emplois pérennes.

Dans l’après midi, à l’issue des travaux en atelier, ont été restitués les propositions des différents groupes en séance plénière.

Moment d’intense émotion ou la richesse de la créativité de chacun a fait écho aux témoignages personnels de 5 jeunes réfugiés, qui ont remis à Alain Régnier la production de leur propre atelier.

Enfin, Barbara Cassin, académicienne a pris la parole en toute fin de journée, avant le mot de clôture du Délégué interministériel. Très émue, elle s’est postée en simple « témoin visuel » d’une intégration en cours et en mouvement.

Barbara Cassin a évoqué les accents des jeunes réfugiés dans toute leur musicalité, témoins d’une langue première à ne surtout pas effacer. Elle a dit combien des mots simples, prononcés par ces jeunes venus d’ailleurs (« nuage, ciel, soleil ») prenaient une soudaine lumière et a relevé l’immense beauté d’une phrase telle « je m’appelle Syrienne et je viens de Dijon ».

Barbara Cassin, académicienne, directrice de recherche au CNRS, traductrice, et directrice de collections consacrées à la philosophie.

Retrouvez toutes les photos de l’événement dans la galerie dédiée en cliquant sur le bouton ci-dessous :

Galerie photos

« Volont’r », c’est quoi ?

Lancé en octobre 2018 par la Diair sous forme d’un appel à projet, et porté par l’Agence du service civique, « Volont’r » est un outil civique et citoyen pour l’intégration des jeunes réfugiés.

L’objectif était de proposer à 1500 jeunes de s’engager dans des missions d’accueil et d’intégration de personnes réfugiées, et à 500 jeunes réfugiés de s’engager réciproquement dans des missions de service civique au sein de la société française, favorisant ainsi leur intégration, en immersion aux cotés de leur tuteur. Ces jeunes réfugiés bénéficient spécifiquement d’un accompagnement en FLE / « Français (appris comme) Langue Étrangère » financé par l’État.

A ce jour plus de 286 réfugiés sont engagés dans des missions dédiées, grâce à l’engagement des associations Solidarité jeunesse, Concordia, La ligue de l’Enseignement et Unis-cité, et bien-sûr de tous les acteurs qui concourent à leur façon à la réussite du programme.

En savoir + / S’engager

La Diair tient à remercier chaleureusement ses partenaires en ce premier anniversaire du grand programme de service civique pour et avec les réfugiés :

Ainsi que toutes les structures qui participent à l’accueil et à l’intégration des réfugiés.

 

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