Quel est votre parcours professionnel ?

En Afghanistan, j’ai étudié la comptabilité et j’ai obtenu l’équivalent d’un BTS en commerce et comptabilité auprès de l’Institut de Comptabilité de Kunduz. Je suis arrivé en France en 2015, où j’ai déposé une demande d’asile. A l’obtention du statut de réfugié, j’ai réfléchi à reprendre mes études, mais devant subvenir à mes besoins quotidiens en France, j’ai seulement pu entreprendre des formations de courte durée, me permettant d’avoir un emploi alimentaire à côté. Depuis février 2020, je travaille pour le Samu Social en tant qu’interprète et traducteur pour des entretiens médicaux. 

Je n’ai pas abandonné l’idée de reprendre mes études et d’obtenir un diplôme dans le domaine du commerce et de l’économie, mais pour le moment les conditions ne sont pas réunies.

 

De quelle manière êtes-vous engagé auprès des personnes exilées en France et quels sont vos champs d’expertise ?

J’accompagne les demandeurs d’asile et les personnes étrangères dans leurs démarches administratives, notamment pour des questions liées à l’accès aux droits : démarches pour l’obtention d’un titre de séjour, accès à la sécurité sociale, accès à l’information…

Quotidiennement, je suis amené à venir en aide aux personnes exilées en France, par le biais de mon activité professionnelle avec le Samu Social et l’équipe médico-sociale avec laquelle je travaille. Je réalise également des maraudes dans divers campements.

De ce fait, j’ai pu développer des compétences en : médiation interculturelle, le domaine de l’interprétariat et la traduction, et plus spécifiquement le domaine médical, l’accompagnement des personnes dans les démarches administratives.

 

Qu’est-ce que la participation des personnes réfugiées pour vous et comment pourrait-on aller plus loin ?

Pour moi la participation des personnes réfugiées passe par le recueil de la parole de ces personnes pour penser et mettre en œuvre des politiques publiques qui répondent aux besoins publics. Pour bien arriver à ce but, il faut soutenir des dispositifs innovants tels que l’Académie pour la participation des personnes réfugiées, qui donne l’opportunité aux réfugiés d’intégrer des instances de prise de décision. Il est nécessaire de former et d’accompagner les personnes réfugiées pour qu’elles puissent s’intégrer au mieux dans la société d’accueil. Il est également essentiel que la société d’accueil soit sensibilisée à la question de la participation afin de prendre en compte les besoins du public réfugié.

 

 

 

 

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