« Le Monde de Kaleb » de Vasken Toranian sort en salles le mercredi 2 novembre.

Ce documentaire poignant nous plonge dans l’histoire de Betty et de son fils Kaleb et nous présente leur quotidien, soudainement partagé, avec Jean-Luc et Mehdi, devenant au fil des années une famille de substitution, symbole d’hospitalité, pour cette famille en exil.

Jean-Luc Rambure, en évoquant son propre rôle dans « Le Monde de Kaleb », affirme :

Il nous faut chacun prendre un peu de temps et regarder autour de soi, Betty pendant des années elle n’osait pas. Il faut vraiment tendre la main aux gens. Ce n’est pas parce que vous n’avez pas de papiers que vous n’êtes pas humain.

C’est cette humanité qui nous est, ainsi, rappelée dans ce documentaire immersif dont la sortie nationale en salles a lieu le 2 novembre[1]Véritable plaidoyer pour une hospitalité retrouvée, le film de Vasken Toranian offre un prisme extrêmement poignant et original en illustrant la notion de responsabilité individuelle face à l’enjeu collectif que représente l’accueil des personnes réfugiées.

Au sujet de Betty, Vasken Toranian affirme :

Betty était sortie de l’enfer. Il y a deux types de comportements quand on sort d’une tragédie : il y a ceux qui ont besoin d’exalter et des gens comme Betty, qui se taisent et qui n’arrivent pas à dépasser ça.

En revenant sur le parcours d’intégration de Betty – mère isolée d’origine éthiopienne – et de son fils, Kaleb, le film aborde le sort des personnes apatrides sans pour autant renier la densité des enjeux soulevés par les questions d’accueil et d’intégration des réfugiés. A contre-courant, la démarche d’hospitalité – telle qu’elle est dépeinte dans le film – ne repose ni sur un sentiment de pitié ou d’apitoiement, elle s’inscrit dans une relation basée sur une forme de normalité entre les protagonistes. Une normalité qui constitue, souvent, une échappatoire espérée dans le parcours des personnes en exil constitué d’étapes multiples et complexes. Une complexité à l’image du dernier plan du film où le visage de Jean-Luc évoque, à la fois « la fierté du chemin parcouru, la conscience du chemin à parcourir et le désir de poursuivre le chemin à parcourir », selon le réalisateur.

  Pour en savoir plus :

  • Le Monde de Kaleb, un film de Vasken Toranian – Au cinéma le 2 novembre. Produit par Agat Films & Cie / Ex Nihilo – Marc Bordure, Robert Guédiguian, Vasken Toranian. 

[Bande-annonce] Dans le monde du jeune Kaleb, il y a sa mère sans papiers Betty, son grand frère de substitution Mehdi, et surtout Jean-Luc, le tailleur solitaire qui s’est pris d’affection pour ce petit garçon. Dans la foule des anonymes de Paris, ils n’auraient jamais dû se croiser. Le destin les a pourtant rassemblés pour former une famille improvisée, liée par la mission deconstruire un futur à Kaleb.

 

[1] Le film a notamment été projeté à l’occasion de la 6e semaine parisienne de La Semaine de Lutte contre les Discriminations qui s’est déroulé du 7 au 15 octobre 2022.

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