Le 11 février 2022, le programme Volont’R a fêté ses 3 ans autour d’un évènement en live sur Twitch « Volont’R : un défi pour la jeunesse ! ». L’occasion de revenir sur l’origine du projet, d’échanger sur les enseignements du Service Civique ainsi que sur l’engagement des associations et des collectivités autour de plusieurs entretiens, tables rondes, témoignages, quiz et interactions.

En trois ans, ce sont plus de 12 000 jeunes engagés dans le programme Volont’R

Volont’R, un outil civique et citoyen pour l’intégration des jeunes réfugiés

Le programme Volont’R a été lancé en 2018 par la Délégation Interministérielle à l’Accueil et à l’Intégration des Réfugiés (Diair) en partenariat avec l’Agence du Service Civique.

Pour rappel, le programme repose sur une double proposition :

• Il permet aux jeunes citoyens de s’engager pour l’accueil et l’intégration des étrangers primo-arrivants dont les bénéficiaires de la protection internationale (BPI), volet mis en œuvre par l’agence du Service Civique.
• Il permet aux jeunes étrangers primo-arrivants, dont les réfugiés, de s’engager au sein de la société française, volet mis en œuvre par des collectivités et des porteurs associatifs sélectionnés par chaque région.

Trois ans après, un bilan plus que positif

En 3 ans, ce sont plus de 12 000 personnes qui se sont engagées dans le programme Volont’R : 11 000 jeunes français et 1 000 jeunes étrangers primo-arrivants, dont les personnes réfugiées. Cet engagement a permis aux acteurs d’atteindre tous les objectifs fixés au départ, Volont’r a ainsi contribué à :

• faciliter l’intégration des réfugiés par une pratique de la langue française et une meilleure compréhension de la société française, par le développement de relations sociales, de la confiance en soi et par la maturation du projet d’avenir au travers de projets dans des domaines variés (solidarité, culture, environnement, éducation, mémoire, sport),
• changer le regard de la société française sur les migrations,
• parvenir à un impact significatif à la fois pour les jeunes réfugiés – primo arrivants ainsi que les jeunes français.

Mike Gadras, Docteur en sciences de l’éducation et intervenant lors de l’évènement a présenté son étude sur les impacts du programme Volont’R pour les jeunes réfugiés. Il note ainsi trois impacts majeurs :

• le développement des capacités langagières des volontaires, enjeu essentiel d’intégration,
• la création d’un espace de socialisation pour les jeunes personnes réfugiées dans des situations dites « authentiques » (des apprentissages qui ne peuvent pas se faire à l’école ou au travail, le partage du quotidien avec de jeunes francophones),
• le sentiment de bien-être subjectif partagé par les volontaires : le sentiment de reconnaissance, d’utilité et de satisfaction perçue.

« Les réfugiés plébiscitent le Service Civique. Il ouvre un espace de respiration dans un parcours souvent difficile. Ils peuvent raconter quelque chose de leur histoire, dans un pays d’accueil où il faut réinventer notre manière d’être et de faire »

De nouveaux objectifs pour l’avenir du programme

Ce troisième anniversaire a également permis de poser la question de la pérennisation du programme et de ses objectifs pour l’avenir. Tous les intervenants, présents sur place ou en distanciel, se sont entendus sur une chose : le programme Volont’R est nécessaire, il constitue un réel levier d’inclusion pour les jeunes réfugiés en France. Les deux défis pour la prochaine édition ont ainsi été posés :

• Encourager les territoires à s’engager dans ce type de programme. Ces derniers ont la capacité d’accueillir les personnes réfugiées et comme le précisait Céline Deslattes, Chargée d’emploi et de l’insertion à Grenoble Métropole, lors de l’évènement, Volont’R « permet aux jeunes de se projeter dans un projet d’avenir et ne pas se retrouver seules et ont ainsi mille possibilités ». Dans ce sens, Béatrice Angrand, Présidente de l’Agence du Service Civique, a assuré que le Service Civique allait mettra des moyens supplémentaires pour accompagner les associations dans le déploiement du programme Volont’R.
• Donner l’exemple aux pays voisins

« Le programme Volont’R peut être une source d’inspiration, alors que plus de 84 millions de personnes sont déplacées de force dans le monde et que le sujet des réfugiés et migrants crée la controverse. Raconter ces élans de générosité donne espoir. Il y a beaucoup de potentiel. »