En ce début d’année 2024, les rendez-vous Culture de la DIAIR se poursuivent afin de promouvoir les œuvres artistiques relatives à l’exil et les créations d’artistes réfugiés. Ils sont consacrés au 7e art ce mois-ci, à l’occasion de la sortie en salles le 3 janvier dernier du dernier film de Matteo Garrone  Moi, Capitaine.

 

Matteo Garrone est un conteur contemporain hors pair : qu’il choisisse d’explorer les méandres du crime organisé à grande échelle comme dans Gomorra (2008) ou de dépeindre les conséquences de la petite délinquance napolitaine dans Dogman (2018), il transcende le fait divers en mythe captivant le spectateur au-delà des apparences.

Dans son dernier film – Moi, Capitaine – le cinéaste italien met en scène, étape par étape, le parcours périlleux de deux jeunes sénégalais vers l’Europe. Seydou et son cousin Moussa rêvent de forger un avenir meilleur en Europe, une terre idéalisée devenue cet horizon lointain où brille leur futur destin.

De leur pays natal jusqu’au Mali, en passant par le Niger et la Libye, le parcours migratoire des deux protagonistes mis en scène par Matteo Garrone permet d’aborder la question de la migration et de donner à voir une autre réalité. Celle d’une des routes les plus empruntées par les personnes en situation d’exil, bien souvent évoquée dans l’actualité mais rarement portée sur grand écran.

Primé à la Mostra de Venise (Ours d’argent), Moi, Capitaine oscille entre conte et témoignage, rêve et réalité. Loin d’endosser le rôle de victime, les protagonistes sont dépeints comme des combattants déterminés dont la volonté leur permet d’assumer leur traversée. Une traversée constituée d’étapes souvent inattendues qui permettent de montrer autrement au spectateur le parcours migratoire – un parcours s’apparentant à une forme d’odyssée.

Moi, Capitaine de Matteo Garrone, sortie en salles le 3 janvier 2024 / 2h 02min / Pathé Distribution

Voir la bande annonce : https://www.pathefilms.com/film/moicapitaine

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